Le mercredi 4 mai 2011 : Journée spéciale dédiée au thème du développement régional
Express FM, créateur de valeurs, mais pas uniquement. La première radio tunisienne à vocation économique crée le débat et continue à ouvrir les dossiers sensibles, intéressant tout le pays. Le mercredi 4 mai 2011, Express FM consacre l'ensemble de sa grille au thème du développement régional.
Un thème qui a été, de toute évidence, l'un des principaux facteurs ayant provoqué la révolution tunisienne.
N’oublions pas que c’est dans des régions déshéritées comme Sidi Bouzid, Kasserine, Siliana, Gafsa et autres régions de l’intérieur, que le plus grand nombre de martyrs est tombé.
Des jeunes qui ont consenti le sacrifice suprême pour protester contre le chômage, la précarité de la vie, l’inégalité des chances et beaucoup d’autres privations.
Après plus de cinquante cinq ans d’indépendance, les tunisiens découvrent, non sans amertume, que les deux chefs d’Etat qui avaient présidé la Tunisie ont out juste réussi à mettre fin à un système tribal improductif et à le remplacer par un autre plus pernicieux: le régionalisme.
Ainsi, durant plus d’un demi-siècle, la Tunisie, un tout petit pays de 10 millions d’habitants, a évolué à deux vitesses.
D’un côté, les investissements structurants, voire les plus lourds (autoroutes, universités, parcs industriels, infrastructure touristique, ports et aéroports, centres hospitalo - universitaires…), étaient orientés vers le littoral.
De l’autre, c'est-à-dire pour le reste du pays, l’assistance sociale était la règle. Les habitants des régions de l’intérieur devaient se contenter des interventions de mécanismes de solidarité (l’Union tunisienne de solidarité sociale (UTSS), le Fonds de solidarité nationale 2626, des associations de microcrédits, une inflation de programmes de développement rural…).
Deux facteurs ont contribué à l’exacerbation du régionalisme.
Il ya tout d’abord le découpage administratif que consacrait le plan d’aménagement du territoire. Ce plan donne la priorité absolue à l’investissement dans les trois mégapoles du pays : Tunis, Sousse et Sfax. Le reste des villes de l’intérieur étaient sensées être au seul service du «Corridor d’or» (littoral).
Vient ensuite l’option pour une centralisation excessive de l’administration à Tunis laquelle était dotée de deux principales missions : le sécuritaire et le contrôle régional et local. Avec cette centralisation excessive Tunis était tout simplement la Tunisie.
Pour y remédier et consacrer la rupture totale avec le régionalisme, plusieurs chantiers gagneraient à être mis en route.
Le premier concerne la réforme de la magistrature suprême. Le pouvoir présidentiel gagnerait à être réduit au minimum. Le principe est simple: tout futur président doit, dorénavant, rendre compte de ses actes et informer régulièrement le peuple.
Le second consiste à réhabiliter la région et le village en leur accordant plus d’autonomie.
Avec la révolution, l’appellation «Wilaya», qui signifie loyauté à l’administration centrale, doit laisser la place à celle de «la région» laquelle doit être représentée politiquement par ses élus au niveau du pouvoir central et disposer de ressources financières propres.
Le second chantier consiste à faire rattraper les régions de l’intérieur et à élaborer, en leur faveur, une stratégie de développement de « discrimination positive ».
Concrètement, il s’agit d’intensifier l’investissement public, de créer des projets structurants, de promouvoir des de zones franches sur les frontières et d’instituer des incitations fiscales et financières.
Au-delà de ces pistes, l’essentiel est d’ouvrir aux communautés de ces régions de réelles perspectives pour une vie décente leur épargnant exode, chômage et précarité.
Rendez vous le mercredi 4 mai 2011 de 6h00 à 01h00 sur les ondes d'Express FM, la radio qui valorise nos régions.