Maky et Manza en Tunisie !
Maky
« Je ne fais pas l’apologie de la rue mais celle de la vie car dis-moi à qui la rue a sauvé la vie… »
Passé par quelques avatars personnels éprouvants comme il en arrive à pas mal de hip hoppers, Maky est un pur « activiste », se faufilant de façon habile et sincère entre la rue, l’école et la scène. Il ne manque pas une occasion de rappeler que le fond et la forme sont complémentaires, que si on délaisse l’un au détriment de l’autre c’est le rap qu’on enterre. Il s’engage dans le hip hop à la fin des années 1990, d’abord à travers l’aventure nocturne échevelée du tag et des graffes. Ensuite le rap le prend… S’ensuivent quelques enregistrements sur des compiles, « Exceptions à la règle », puis « Dans ta rue », « Stars de l’ombre », « Tapage », l’album de Manza « Rimes et sons dans la peau », « Prose d’Assassin » et quelques scènes : le festival Lezarts urbains, l’avant-première de Disiz la peste à Perpignan.
Parallèlement, Maky pratique l’art d’improviser auquel il va donner un nouveau sens et une nouvelle force, se faisant remarquer comme « freestyler » sur du rap mais aussi du reggae, du ragga , du blues… puis le slam.
Son ouverture d’esprit ainsi que de nouvelles rencontres via Lezarts Urbains, l’amènent dès 2003 à faire ses premiers pas « a capella ». Adaptant un rap intitulé « Insomnie » il prend goût au succès de cette tentative et pousse cet art plus loin en écrivant des textes spécifiques, qu’il va porter dans les slam sessions. Le propre des slam sessions est de tester les textes à nu, sans possibilité d’écran sonore. Et le verdict est positif. L’effet est immédiat, Maky partage ses textes avec un public de plus en plus large et de plus en plus divers, sans dénaturer son écriture, ni trahir ses racines bien accrochées au rap. Son sens de l’impro éclate sur les scènes où il déclenche l’enthousiasme et il n’hésite pas à en jouer, se faisant remarquer dans d’innombrables soirées slam à Paris, à Rabat, à Ouagadougou…
Au regard de son propre parcours, convaincu de l’apport du rap et du slam aussi comme moyen de se reconstruire et de retrouver une dignité, suite à ses études sociales, Maky se lance dans l’animation d’ateliers d’écriture, en écoles dites « difficiles », en maisons de jeunes, en prison…La demande et son charisme sont tels que le rappeur s’est rapidement tissé un réseau et une pratique qui font circuler son nom. Un film relate une de ces expériences, tournée lors d’un atelier à la prison de Ittre (Wallonie) en 2005-2006 (« Jailhouse rap »).
Manza
Abdeslam Elmanzah dit Manza est né à Bruxelles en 1975. Manza a été découvert comme un des premiers slameurs belges, en raison de sa passion pour le texte brut, droit et engagé, passion qu’il avait découverte au sein du hip hop urbain, celui qui s’était insurgé en faveur des jeunes issus de l’immigration.
Présent sur la scène du hip hop depuis vingt ans, Manza reste l’artiste classé parmi les « inclassables ». Il a multiplié les formes artistiques, surtout l’ensemble de celles issues du hip hop. Emergeant d’abord par l’expression du graffiti et du tag, l’artiste va naturellement évoluer jusqu’aux studios d’enregistrement, face à un microphone et exposer son vécu. Il passe alors « de la rue à la scène ». On le retrouve encore sans accompagnement musical, en virtuosités verbales exclusives et tranchantes, lors de scènes de slam ou de poésie.
Manza passe ensuite « de la scène à la scène », celle de la musique urbaine à la chanson française en passant par la grande tradition musicale arabe, pour finir en versification et interprétations de textes poétiques. Manza s’ouvre pour la sortie de son prochain album 2009 à des perspectives musicales inédites. Il invite l’humour, le slam, le rap et l’acoustique arabe, ainsi que la musique classique.
Le rappeur bruxellois d’origine marocaine pratique un rap sans illusions mais engagé. Son objectif est de créer un hip-hop « conscient », c’est-à-dire une musique rythmique accompagnée de textes de nature souvent (anti)politique. Manza veut défendre « les siens » et parler de sa communauté : de jeunes gens issus de l’immigration qui souvent ne parviennent pas à trouver leur voie, tiraillés entre les traditions de leurs parents et grands-parents, et la modernité occidentale. « Le hip-hop peut être un facteur de mutations sociales », dit-il. Et il joint l’acte à la parole. En l’an 2000, il crée l’asbl Marche à Suivre, qui organise entre autres des ateliers d’écriture ; et en 2003, il collabore à une compilation musicale dont les bénéfices seront consacrés à l’aide à la Palestine. Manza a déjà trois disques à son actif, mais aussi un ouvrage, Pensées en vrac. En 2008, il publiera son recueil de poèmes En Armes et Consciences.
Manza est animateur en maison de jeunes dans un quartier populaire de la capitale belge, conduit depuis longtemps des ateliers d’écriture rap et slam.
En 2007 et 2008, la Délégation Wallonie-Bruxelles au Maroc a fait appel à Maky et Manza lors du concert de clôture du concours du meilleur journal scolaire, et ceci en partenariat avec l'Association marocaine des Enseignants de Français (AMEF), les Ambassades de France, de Suisse, du Canada et de la Roumanie, et avec le soutien du Ministère marocain de l'Éducation Nationale.
MAD'ART
En cette fin d’année 2009, c’est la Délégation Wallonie-Bruxelles à Tunis qui fait appel à eux et leur propose deux partenariats en Tunisie :
MAD'ART reçoit du 8 au 13 decembre 2009 deux slammers belges MAKY et MANZA .
Ils animeront un atelier d'ecriture en milieu scolaire sous le titre "OSEZ DIRE" du 8 au 11 decembre 2009.
Une rencontre avec les Slammers tunisiens est programmee du 9 au 11 decembre.
Le Samedi 12 decembre MAKY et MANZA donneront un spectacle a Mad'art a 19 h 30.
Ils se produiront le Dimanche 13 decembre a EL HAMRA . et ce dans le cadre du meme programme conçu par MAD'ART
Cette programmation est la premire etape d'un p^rogramme qui s'etale sur la saison 2009/2010 et qui s'intitule PAROLE AU TEXTE.La premiere etape MAKY/MANZA "OSEZ DIRE" est realisee avec la collaboration de la Delegation WALLONIE-BRUXELLES
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