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samedi 30 novembre 2024

Opeth, The Last Will and Testament : Un chef-d'œuvre progressif entre héritage et révolution

Avec The Last Will and Testament, Opeth signe un retour magistral dans le monde du metal progressif, alliant audace, sophistication et héritage. Cinq ans après In Cauda Venenum (2019), leur quatorzième album studio se présente comme une œuvre dense, à la fois cathartique et complexe. Ce concept-album fascinant, qui mêle profondeur émotionnelle et invention musicale, s’impose comme un jalon majeur dans la carrière du groupe, un équilibre parfait entre la brutalité de leurs débuts et l’élégance progressive qui les a rendus légendaires.


Un concept captivant : héritage, secrets et révélations

Dès les premières notes de The Last Will and Testament, l’auditeur est plongé dans un univers narratif aussi sombre qu'envoûtant. Le récit suit les révélations d’un patriarche défunt, dont le testament bouleverse les héritiers, confrontés à des secrets de famille profondément ancrés dans l’histoire. Ce thème de l’héritage, des fractures familiales et des non-dits résonne bien au-delà de l’intrigue proprement dite, offrant une réflexion universelle sur la manière dont les promesses et les illusions se transmettent d’une génération à l’autre. Mikael Åkerfeldt, le leader du groupe, explique : « Je voulais explorer ce que cela signifie quand les enfants héritent d’une promesse, mais que cette promesse ne se réalise pas comme ils l’avaient imaginé. C’est un sujet universel. »

L’album se structure en sept parties numérotées de § à §, où chaque chanson devient un fragment de lhistoire, une pièce essentielle du puzzle. Cette construction narrative, presque cinématographique, permet à chaque morceau de jouer un rôle clé dans l’évolution du récit. §: Echoes of the Patriarch pose immédiatement le décor avec une introduction lourde et solennelle, nous invitant à entrer dans l’esprit du patriarche décédé et dans l’atmosphère de guerre et de secrets qui imprègne ses héritiers.

Un équilibre parfait entre tradition et innovation musicale

The Last Will and Testament fait preuve d’un équilibre rare entre les racines death metal du groupe et les éléments progressifs qui ont marqué ses dernières œuvres. Le retour des growls de Mikael Åkerfeldt, absents depuis Watershed (2008), ravira les fans de la première époque, tandis que des passages plus atmosphériques et introspectifs rappellent les moments les plus élégants de Pale Communion et Damnation. Ce mélange de puissance brute et de subtilité est sublimé par des textures variées qui enrichissent l’album, comme le prouve §: Beneath the Ruins, un morceau brutal et plein de rage, aux riffs massifs et aux harmonies sombres.

Mais Opeth ne se contente pas de revenir aux sources : l’album introduit également des éléments nouveaux, comme la flûte de Ian Anderson (Jethro Tull), qui donne une touche folk-prog à des passages aériens. La fusion de genres se fait ici avec une aisance rare, chaque instrument contribuant à l’épanouissement d’un univers sonore cohérent et immersif. La précision des arrangements, la profondeur des harmonies vocales, et les transitions audacieuses entre moments lourds et aériens témoignent de la maîtrise totale du groupe. Fredrik Åkesson, guitariste du groupe, résume cette approche : « Nous avons voulu équilibrer la puissance brute et la subtilité. Chaque riff, chaque mélodie, devait porter un poids émotionnel. »

Une instrumentation impeccable et des performances magistrales

L’un des atouts majeurs de cet album réside dans la performance musicale irréprochable de ses membres. Mikael Åkerfeldt, en narrateur hors pair, alterne avec aisance entre growls gutturaux et chant clair, apportant une palette émotionnelle vaste aux personnages qu’il incarne. Le bassiste Martin Mendez et le batteur Waltteri Väyrynen forment une section rythmique impeccable, dont l’énergie et la précision permettent aux compositions d’atteindre des sommets d’intensité. La fraîcheur apportée par Väyrynen, dont la dynamique nouvelle s’intègre parfaitement à l’identité sonore d’Opeth, ne fait que renforcer la cohésion de l’ensemble.

« Waltteri a cette capacité à comprendre instinctivement ce que chaque morceau nécessite », raconte Åkerfeldt. « Il apporte une fraîcheur qui élève toute la musique. » La batterie de Väyrynen, subtile et percutante à la fois, insuffle un dynamisme nouveau au groupe, créant une base solide sur laquelle s’épanouissent les instruments. L’interaction entre la basse, les guitares et la batterie permet à chaque morceau de se déployer de manière organique et fluide, sans jamais sacrifier la puissance brute du metal.

Une écoute exigeante, mais enrichissante

Comme leurs précédents albums, The Last Will and Testament n’est pas un disque facile à appréhender. Loin de se contenter de simples morceaux de metal progressif, Opeth invite son auditeur à un voyage sonore et narratif complexe, où chaque écoute révèle de nouvelles couches de signification. L’album demande du temps pour être pleinement apprécié, mais chaque réécoute permet de découvrir de nouveaux détails, de nouvelles nuances dans l’interprétation des musiciens et des motifs récurrents dans la narration. Mikael Åkerfeldt lui-même le reconnaît : « Ce n’est pas un album que l’on peut comprendre en une seule fois. Il faut du temps pour l’apprivoiser, mais c’est justement ce qui le rend spécial. »

Les collaborations sur l’album, comme celle de Ian Anderson à la flûte ou encore celle de Joey Tempest (Europe) au chant, ne sont pas des apparitions gratuites. Elles enrichissent profondément l’univers sonore d’Opeth, apportant une dimension supplémentaire sans jamais détourner l’attention de l’essence du groupe.

Un héritage sonore et un chef-d'œuvre intemporel

The Last Will and Testament est sans conteste l’un des albums les plus aboutis de la carrière d’Opeth. À la fois audacieux et profondément respectueux de son passé, il parvient à fusionner tradition et modernité avec une maîtrise exceptionnelle. Chaque morceau, chaque note, semble avoir été soigneusement sculpté pour offrir une expérience d’écoute immersive et émotionnellement puissante. C’est un album qui va bien au-delà du simple disque de metal : c’est une œuvre d’art, un héritage musical qui marquera durablement l’histoire du genre.

Cet album ne se contente pas de confirmer la place d’Opeth parmi les géants du metal progressif. Il le redéfinit, offrant aux fans de longue date une richesse inédite tout en attirant de nouveaux auditeurs dans son univers sonore fascinant et inimitable. Si The Last Will and Testament est bien un testament, il est l’héritage d’un groupe qui, sans jamais se reposer sur ses lauriers, continue de repousser les limites du metal, tout en restant fidèle à une vision artistique unique.

The Last Will and Testament est une œuvre à écouter, à digérer, à vivre. Un chef-d'œuvre intemporel qui mérite d’être redécouvert encore et encore.



 

vendredi 29 novembre 2024

How to Re-Assemble an Atomic Bomb : Une plongée dans l’ombre lumineuse de U2

Pour célébrer les 20 ans de How to Dismantle an Atomic Bomb, U2 livre une édition anniversaire démesurée, qui, en plus de la version remasterisée de l’album original, inclut How to Re-Assemble an Atomic Bomb, un « shadow album » contenant des démos inédites et des morceaux laissés de côté lors des sessions d’enregistrement. Ce projet, où l’histoire se tisse entre découvertes et nostalgie, interroge autant qu’il séduit, nous plongeant dans une réflexion plus large sur la direction artistique du groupe aujourd’hui.


Le passé resurgit : Un trésor caché dans les archives

Dans son entretien avec Q1043 New York, The Edge a partagé l’excitation qu'il a ressentie en réécoutant les anciennes bandes, en particulier celles enregistrées entre 2003 et 2004, une période marquée par des bouleversements mondiaux et personnels. Le guitariste explique avoir découvert une "mine d’or" au sein des archives, une collection de morceaux qui n'avaient pas trouvé leur place dans l’album final pour des raisons de timing ou de choix créatifs. « J’étais stupéfait par la qualité de certains morceaux, je me demandais pourquoi ils n’avaient pas été retenus. » Et pourtant, ces chansons, plus « brutes » à l’époque, auraient pu figurer parmi les plus fortes du disque.

How to Re-Assemble an Atomic Bomb est ainsi une réinterprétation, une mise en lumière de ce que U2 aurait pu donner si la pression des délais n’avait pas été là pour dicter leur choix. Avec des morceaux comme Treason ou Evidence of Life, le groupe semble ici revenir à des sonorités plus « authentiques », plus proches de l’esprit de leurs premiers albums, à la fois brutes et profondément émotionnelles. Ce sont des morceaux qui vibrent d’un élan post-punk et qui montrent un U2 plus concentré sur l’énergie de la guitare, avant que les arrangements électroniques ne prennent toute la place sur leurs projets plus récents.

Une archive vibrante mais ambiguë : entre célébration et absence d’inspiration

Cette plongée dans les archives pourrait cependant être perçue comme une tentative de combler un vide. Après plus de quarante ans de carrière et un nombre considérable de succès, on peut se demander si la sortie de ce shadow album ne cache pas un manque d’inspiration pour donner naissance à un album inédit véritablement marquant. Comme l’admet The Edge, la réédition de How to Dismantle an Atomic Bomb n’était pas initialement prévue pour être aussi ambitieuse. Ce qui devait être une simple collection d’outtakes s’est transformé en un projet minutieusement restauré et enrichi. Loin de se contenter de démos brutes, le groupe a retravaillé certains morceaux, ajoutant des harmonies et peaufinant des paroles.

Pour The Edge, cette redécouverte a été un retour aux sources : « Ces morceaux sont plus guitar-driven, plus bruts. C’est peut-être même plus fidèle à notre impulsion créative originale que l'album final. » Toutefois, il est légitime de se demander si ce retour aux racines n’est pas aussi une manière de revendiquer une forme d’authenticité face aux défis créatifs actuels. D’autant plus que les thèmes des chansons restent profondément ancrés dans une époque marquée par l’incertitude géopolitique et des turbulences personnelles au sein du groupe – des thèmes qui semblent résonner avec une acuité déstabilisante aujourd’hui, avec des crises similaires dans le monde.

Une pertinence intemporelle des thèmes : de la géopolitique à l'intime

L’aspect le plus frappant de How to Re-Assemble an Atomic Bomb reste la force et la pertinence de ses thèmes. Écrites dans un contexte mondial complexe, à l'ombre de la guerre en Irak et de la perte personnelle (Bono venait alors de perdre son père), ces chansons explorent le côté « atomique » des bouleversements personnels et mondiaux. Comme l’a souligné The Edge, ces morceaux, bien qu’écrits il y a vingt ans, semblent avoir une résonance étrange et troublante avec les événements actuels : « C’est comme une suite, mais dans un contexte encore plus inquiétant avec la guerre en Ukraine, les crises au Moyen-Orient… Les paroles de ces chansons semblent être sorties d'hier. » Cette continuité thématique montre qu’U2, malgré son évolution musicale, n’a jamais cessé de s’intéresser à l’actualité et aux préoccupations humaines globales.

Un projet pour les fans, ou un exercice de style ?

Pour les amateurs de raretés et de collections, le coffret deluxe est une pièce de choix. Entre le remaster de HTDAAB, les remixes inédits et le livre photo signé Anton Corbijn, U2 offre une expérience complète qui transcende la simple compilation. C’est une invitation à replonger dans l’univers du groupe avec des détails jusque-là inaccessibles, un geste qui ravira les plus fidèles. Cependant, cette célébration ne doit pas masquer une attente plus grande : un album véritablement nouveau, qui prouverait que U2 peut encore surprendre, émouvoir et marquer les esprits au XXIe siècle.

Ce coffret est un must pour les fans de la première heure, mais pour ceux qui se demandent si U2 peut encore se réinventer, cette sortie soulève une question plus cruciale : et maintenant ? Après avoir revisité leur passé, quel est l’avenir du groupe ? C’est dans leur capacité à relever ce défi créatif, à proposer quelque chose de réellement neuf, que réside le véritable futur de U2. Car au-delà de l’archivage de morceaux perdus, ce n’est pas le passé qui doit définir la suite, mais la volonté d’écrire encore des pages marquantes.





jeudi 28 novembre 2024

Marilyn Manson : le retour du chaos maîtrisé avec One Assassination Under God – Chapter 1

Brian Hugh Warner, alias Marilyn Manson, est de retour avec son 12ᵉ album, One Assassination Under God – Chapter 1. Après des années de tumultes personnels et de productions inégales, cet opus marque un retour en force pour l’artiste. Plus qu’un simple album, il s’agit d’une œuvre cathartique où Manson convoque ses démons pour créer une expérience brute et viscérale.

Longtemps considéré comme l’un des artistes les plus provocateurs de la scène rock, Manson a marqué les années 90 et 2000 avec des albums cultes comme Antichrist Superstar (1996) et Holy Wood (2000). Pourtant, au fil des ans, ses productions semblaient perdre en intensité, tandis que ses shows s’enfermaient dans un excès théâtral parfois caricatural. 

Je dois d’ailleurs avouer que ma déception lors de son concert au Download Festival Paris en 2018 avait éteint mon enthousiasme. Mais avec cet album, Marilyn Manson revient à l’essence de ce qui avait fait son succès : une rage authentique et une musique taillée pour déranger autant que captiver.

Un album forgé dans la tourmente

Les turbulences personnelles de Manson, notamment ses déboires judiciaires, semblent avoir nourri une créativité féroce. Dans un communiqué, il décrit One Assassination Under God – Chapter 1 comme "conjuré depuis le purgatoire" et le compare à "une rangée de dents cassées qui ressemblent légèrement à un sourire". Ce ton à la fois brutal et ironique imprègne l’album tout entier.

Une expérience sonore immersive

Musicalement, One Assassination Under God – Chapter 1 se distingue par une fusion réussie entre le son industriel abrasif des débuts de Manson et une production contemporaine plus raffinée. Les riffs cinglants de As Sacrilegious rappellent les meilleurs moments d’Antichrist Superstar, tandis que des titres comme No Funeral Without Applause explorent des rythmiques plus lourdes et hypnotiques.

Manson joue habilement avec les contrastes : des morceaux explosifs côtoient des passages plus introspectifs, créant une dynamique qui capte l’attention de bout en bout.

Rarement un album récent de Manson n’a semblé aussi cohérent. Parmi les moments forts, "As Sick As The Secrets Within", "No Funeral Without Applause", "Sacrilegious", et surtout le masterpiece "Sacrifice Of The Mass".


Un renouveau à la hauteur de sa légende

Après plusieurs albums qui semblaient hésiter entre nostalgie et expérimentation, One Assassination Under God – Chapter 1 marque un véritable tournant. Manson prouve qu’il reste l’un des rares artistes capables de canaliser ses expériences chaotiques pour produire une œuvre authentique et puissante. Et s’il ne s’agit que du premier chapitre de cette nouvelle ère, on peut s’attendre à une suite tout aussi captivante.

Marilyn Manson est de retour, et cette fois, il ne joue plus.

samedi 23 novembre 2024

Merciless : Body Count frappe encore plus fort

 Odafin "Fin" Tutuola, ça vous parle ?

Les fans de New York, unité spéciale le connaissent bien. Ice-T, qui incarne ce personnage culte depuis des années, n'est pas seulement un acteur de talent : c'est aussi une légende du rap et du metal. Et vendredi 22 novembre 2024, il l'a prouvé une fois de plus en sortant Merciless, le huitième album de son groupe Body Count.

Quatre ans après Carnivore et plus de trois décennies après leurs débuts tonitruants, Body Count signe un retour en force avec un opus qui frappe fort. Dès les premières notes, les riffs lourds et explosifs nous plongent dans un univers où le thrash et le death metal règnent en maîtres, évoquant des groupes mythiques comme Slayer. L’énergie brute d’Ice-T et de ses musiciens reste intacte : chaque morceau semble taillé pour déchaîner les foules et briser les enceintes.



Mais ce n’est pas tout. L’album se distingue aussi par ses invités prestigieux. Max Cavalera (ex-Sepultura) et George Fisher (Cannibal Corpse) apportent une touche de brutalité supplémentaire, tandis que David Gilmour, légendaire guitariste de Pink Floyd, électrise une reprise inédite de Comfortably Numb. Son solo, tout en virtuosité, ajoute une profondeur inattendue à ce titre revisité avec l’intensité caractéristique de Body Count.

Côté paroles, Ice-T reste fidèle à son style : direct, critique et engagé. Dans World War, il dénonce avec force l’instabilité politique mondiale et la menace constante de conflits :

"Every day I wake
Every night I pray
We never know if we gonna see another day."

Quant à F**k What You Heard, il s’attaque au système politique américain, qu’il considère irrémédiablement biaisé :

"Democrips, Blood-Bloodpublicans
Listen, f**k whatcha heard, both wings are on the same bird."

Enfin, avec Comfortably Numb, Body Count transforme le classique des Pink Floyd en une critique acerbe de l’indifférence des privilégiés face aux souffrances mondiales :

"Lock yourself in your house, try to forget about
The millions dyin' from wars, starvation and drought."

En somme, Merciless est une véritable claque, tant par sa puissance sonore que par la pertinence de son message. Vous l’avez compris : c’est mon album de la semaine.

dimanche 17 novembre 2024

Linkin Park "From Zero"

Lors de la création en 2000 de la ZanZanA, le grand débat était : Linkin Park est-il un groupe de Metal? 

Entre les puristes accros au Thrash, ceux qui ne juraient que par le Death ou le Black, les groupes de New Metal faisaient figure de starlettes Pop !

25 ans plus tard, Linkin Park a laissé son empreinte et a réussi à s'imposer durablement. 

Oui mais voilà, entre-temps, Chester Bennington a décidé en 2017 de tirer sa révérence, paix à son âme.

Il y a quelques semaines, j'ai eu vent du retour de ce groupe avec une nouvelle chanteuse, Emily Armstrong. A vrai dire, je n'y ai pas trop prêté attention, car je me suis dit que, comme les Beatles ne pouvaient remplacer John Lennon, Queen: Freddy Mercury, The Doors: Jim Morrisson, Nirvana: Kurt Cobain... Linkin Park ne pouvait remplacer sérieusement Chester !!

Vendredi 15 novembre est sorti officiellement "From Zero", et je me suis dit : ok, écoutons donc ce que vaut cette Emily .

Et là Bang !!!! C'est du lourd !!!


"From Zero" est un vrai pur album de Linkin Park : énergie, riffs, growl, flows... 

On se laisse emporter dès le premier titre "The Emptiness Machine", "Cut The Bridge", "Heavy Is  the Crown"....

Je suis sincèrement bluffé par ce Linkin Park 2.0 avec une Emily Amstrong qui impose toute sa palette de voix et impose sa personnalité, réussissant même à faire oublier Chester, c'est dire !!

Disons-le tout de suite, la version 2.0 de Linkin Park n'est pas un groupe de Metal de plus avec un rapper et une chanteuse : ils n'ont rien à voir avec Amaranthe, Lacuna Coil, Xandria...

Sept ans plus tard, on peut dire que Linkin Park ont pris le temps nécessaire pour respecter le deuil de Chester, changer l'algorithme et recommencer de zero (From Zero hein) avec une chanteuse, et quelle chanteuse !!!

Je valide !

Et vous ?

#FromZero #linkinpark #emilyarmstrong #mikeshinoda #chesterbennington










The Cure "Songs of a lost world"

 Les quelques jours après la sortie de leur premier album depuis plus d'une décennie, j'ai voulu écouter cet opus de ce groupe que j'adorais lors de mes 20 ans. 

A dire vrai, dans ma chambre universitaire à la Maison de Tunisie à Paris, j'avais deux posters du groupe de Robert Smith, ce qui fait que mes potes m'avaient alors surnommé Cure (avec des déclinaisons telles que Cuirrrre, Cailloure....).

J'ai donc essayé mais la première écoute n'était pas la bonne, normal dirait vous. Le seconde non plus.

Ayant 333 km à parcourir avant hier pour aller à Sbeïtla, j'ai décidé de donner encore une chance à cet album, me disant que c'est impossible qu'après une aussi longue absence que Robert Smith nous sorte une daube.


Et là j'ai compris qu'en fait, il fallait que je sorte de mon esprit toute la musique que j'ai écouté ces dernières années et que je devais uploader à nouveau dans ma cervelle un état d'esprit Cold Wave et même Dark Wave car pour comprendre et apprécier cet album, il faut oublier le Robert Smith pop mais revenir à The Cure sombre de l'album "Pornography".

Et je vous le dis tout de suite : avant d'écouter "Songs of a lost world", commencer par "17 seconds" puis "Pornography", un peu comme lorsque vous rentrez petit à petit dans une mer un peu trop froide et que vous avez besoin que votre corps s'adapte avant de plonger, et là : Baaaam, vous apprécierez ce nouvel Opus.

Si certains artistes ne devraient jamais plus sortir d'albums pour ne pas ternir leur image, à 65 ans Robert Smith vient de nous pondre un sacré album sombre à souhait mais tellement riche.