Le Conseil d’Administration de la Banque Centrale de Tunisie a tenu une réunion
extraordinaire au cours de laquelle il a relevé la poursuite des difficultés économiques
mettant en garde contre les risques de leur aggravation vers une situation de crise
d’autant plus que la marge de manœuvre au niveau de la politique monétaire est devenue
très limitée et ce, dans un contexte de conjoncture économique mondiale difficile, surtout
dans les principaux pays européens partenaires, ayant engendré des retombées négatives
sur le rythme de la production et des exportations des principaux secteurs de l’économie
nationale.
En attendant une meilleure visibilité sur le plan des politiques économiques,
l’incertitude et l’hésitation se poursuivent chez les investisseurs locaux et étrangers
parallèlement à la détérioration de plusieurs indicateurs économiques et financiers.
A cet égard, le Conseil appelle tous les intervenants à faire preuve de sagesse
et de diligence pour assurer le démarrage de l’action du Gouvernement et le retour
du fonctionnement normal des rouages de l’Etat et des services publics dans les plus
brefs délais. L’objectif étant d’œuvrer à rétablir la confiance et à redynamiser l’activité
économique et l’emploi. Aussi, l’accélération de l’adoption du Budget de l’Etat et de la
loi des finances pour l’année 2012 constitue-elle l’un des principaux facteurs à même de
donner un signal clair à cet effet.
Au cours de cette réunion, le Conseil s’est penché également sur le statut
institutionnel proposé pour la Banque Centrale de Tunisie dans le cadre du projet de loi
portant sur l’organisation provisoire des pouvoirs publics. Ce projet tend à soumettre
la Banque Centrale de Tunisie à l’autorité du gouvernement et ce, contrairement aux
attentes aspirant à une consolidation de l’indépendance de l’Institut d’Emission pour
assurer les missions qui lui sont dévolues dans le domaine monétaire et bancaire avec
l’efficacité requise.
A cet effet, le Conseil a rappelé que l’indépendance des Banques Centrales et des
autorités de contrôle et de régulation demeure l’une des principales orientations et
évolutions ayant pour but d’assurer la stabilité financière et de consacrer les principes de
la bonne gouvernance dans les systèmes démocratiques développés et dans plusieurs pays
en développement qui ont connu une nette avancée dans ce domaine.
Partant de ce fait, le Conseil d’Administration de la Banque Centrale de Tunisie appelle non seulement à la préservation de la situation, prévalant notamment depuis le 14
janvier, marquée par une marge importante d’indépendance de la Banque Centrale mais
surtout à la consolidation de son indépendance en l’inscrivant dans la loi organisant les
pouvoirs publics et en la consacrant dans la constitution.
Le Conseil souligne également la nécessité de fixer les conditions garantissant
l’indépendance de la Banque Centrale dont, particulièrement, les critères de
nomination et de révocation du Gouverneur, de la désignation des membres du Conseil
d’Administration ainsi que les modalités d’intervention et de contrôle et les mécanismes
de responsabilisation et d’évaluation de l’efficience de la banque.
Karim BENAMOR est un journaliste, producteur et animateur radio et TV en Tunisie. Il est actuellement gérant de Alternative Production Communication Conseil, après avoir exercé sur plusieurs chaines de TV (Canal+ Horizons, Tunis 7 et Canal 21) et radios (Express FM, Canal 9 à Paris et Radio Tunis Chaîne Internationale). Cette page lui permet de communiquer sur les actualités qu'il estime intéressantes.
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dimanche 4 décembre 2011
Communiqué de la BCT du 1 décembre 2011
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