Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de lutte contre la corruption, le 09 décembre 2011, le PNUD lance pour la circonstance un grand concours d’expression de caricature et d’écriture doté de prix de valeur.
Les jeunes caricaturistes tunisiens, mais aussi les journalistes sont priés de présenter des œuvres destinées à dénoncer la corruption sous toutes ses formes, à démystifier la banalité avec laquelle elle est pratiquée et à considérer son impact économique et social.
Ces œuvres sont également appelées à sensibiliser tout le monde sur le fait que chacun de nous est acteur direct ou indirect du système de la corruption, la dérision étant une démarche attractive pour le grand public.
La corruption est un virus qui gangrène notre société et qui est particulièrement difficile à combattre dans la mesure où il permet aux individus de sortir de situations problématiques ponctuelles (feu rouge grillé, services administratifs, etc) et arrange les 2 parties, à savoir le corrupteur et le corrompu.
De ce fait, impliquer le citoyen tunisien dans le processus de lutte contre la corruption et de lui faire comprendre que son « NON » compte est plus que jamais d’actualité dans cette Tunisie postrévolutionnaire. Il s’agit d’un processus long et semé d'embûches mais ô combien vital au développement et à la prospérité économique et sociale du pays.
Toujours dans cet esprit caricatural de la corruption, le PNUD lance également une plate-forme web www.laboursedelacorruption.com qui donne le cours des transactions “sales” dans tous les domaines (achat de CAPES, infractions routières, permis de conduire, etc..). Il s’agit de confronter le citoyen à une réalité devenue effrayante : La corruption est tellement ancrée dans notre quotidien que chaque action de la vie courante –permis de construire, permis de conduire, infraction de feu rouge, etc…- est tarifée, et que tout le monde en connaît les prix. La fraude est ainsi banalisée du plus petit délit au plus grave. L’idée est alors de faire prendre conscience à tous mais notamment aux plus jeunes que la corruption n’est pas la panacée et aussi petite puisse-t-elle être, elle nuit au reste de la société.
L’agence de communication Memac Ogilvy Label qui a conçu et produit le concept avec l’aide de l’agence Kanaseed souhaitait, afin de susciter l’attention et de créer le débat sur un sujet encore tabou, taper un grand coup et lance ainsi la Bourse de la Corruption.
Ainsi, les internautes sont-ils invités à déclarer anonymement ou pas (au choix) le montant des “bakshish” qu’ils ont payés pour telle ou telle faveur. Les cours montent et descendent, comme dans une bourse régulière, en fonction des déclarations des internautes.
Des flash infos en vidéos sont également mis en ligne et informent sur l’évolution du marché de la corruption.
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